Saurez-vous résoudre cette devinette ?

Moot et démoot sont dans un bureau[1], moot tombe dans l’lot[2].

Qu’est ce qui reste ?

Démoot reste seul hélas, bien-sûr. [3]

 

Poursuivons par ce petit dialogue entre eux deux (Moot = M ; Demoot = D) :

  • M : Je vous vois très affairé et pourtant vous semblez démotivé. Un brin résigné ? Vous avez l’air de chercher quelque chose ? Je peux vous aider ?
  • D : Oui j’ai perdu ma motivation, je ne la retrouve plus.
    Pourtant, j’ai bien cherché. Ça fait des semaines. Des mois, même.
  • M : Vous pensez que vous l’avez égarée ici ?
  • D : A vrai dire, non, je n’en suis pas certain. Je ne sais même plus ce que je cherche.
  • M : Ah bon ?
  • D : En fait, je dois vous dire. Depuis le temps que je la cherche, j’ai oublié quelle était ma motivation d’autrefois. Pourtant, je l’ai rencontrée, je puis vous l’assurer. Pour tout vous dire, depuis tout ce temps que je la cherche, je ne sais même plus ce que c’est que de travailler avec motivation. Ça fait si longtemps qu’elle a disparue de mon horizon. Je me suis en partie résigné. Excusez-moi.
  • M : Je vous en prie, ne vous excusez-pas. Beaucoup de personnes sont comme vous. Elles cherchent leur motivation. Elles y mettent beaucoup d’énergie, mais pas forcément de la bonne manière. Si bien qu’elles s’épuisent sans la trouver.
  • D : C’est un peu mon cas, ces temps-ci. Je le reconnais.
  • M : Des fois, elles ne savent même pas ce qu’elles recherchent. C’est une vague idée, un désir abstrait, un absolu : Je veux un bon boulot. Elles risquent fort de ne pas la trouver. D’autres ne la cherchent pas au bon endroit : Mon rêve en sortant de Kedge, c’est d’entrer chez L’Oréal. Bien sûr, malgré leurs efforts sincères et parfois un succès d’estime, elles ne la trouvent pas. Certains la connaissent, mais l’ignorent. Ils ne la reconnaissent pas. Lorsqu’ils sont en face d’elle, ils sont submergés de doutes, de craintes. Reprendre des études, bien sûr dans l’absolu ça me plairait. Mais à mon âge, c’est trop tard, tu penses bien. Des jugements erronés ou des interdits les en éloignent.
    Bref, reconnaissons qu’il n’est pas toujours simple de retrouver sa motivation.
  • D : Dites-moi, vous semblez avoir une tête de consultant bien motivé. Peut-être vous y connaissez-vous un peu en matière de motivation ? Je veux bien un petit coup de moot pour me rebooster. Que me conseillez-vous ?
  • M : C’est un vaste sujet. Tout d’abord, observez lorsque des propos tels que ceux-ci vous parviennent aux oreilles. Du type : tu devrais… ; si j’étais à ta place… ; dans la famille, on… ; ton frère, lui, il… ; connaissant bien ta mère et ta grand-mère, je me doute bien que… ; vu comment tu t’y prends, je suis sûre que… ; je n’y ai jamais cru… ; garde les pieds sur terre, je t’en prie… ; atterris un peu, la vraie vie, c’est… ; que veux-tu, d’où tu viens… ; on n’y peut rien, c’est ainsi… ; il faut être réaliste…
    Laissez ces injonctions couler sur vous. Laissez-les retourner au ruisseau des bonnes intentions sans qu’elles ne vous entachent. Ne tombez pas à terre. Après tout, dites-vous que c’est la faute à Rousseau et passez votre chemin.
    Elles sont stigmatisantes, stériles, sclérosantes. Elevez votre regard. Regardez-les passer au-dessus de votre tête comme de vilains nuages gris. Elles sont des bulles de prétention et d’ignorance émises par ceux qui les formulent. Elles leur appartiennent. Pas à vous. Laissez-les passer. Surtout ne les laissez pas devenir les passagers clandestins de votre voyage intérieur ; revenez à vous.
    Dites-vous bien que vous êtes unique, que vous n’êtes pas cassé. Vous êtes complet, sachez-le. Le feu intérieur est toujours là. Enfoui, certes ; malmené probablement, mais bien là sous la braise. Indéniablement.
  • D : En fait, je m’aperçois en vous écoutant, que bien souvent, c’est moi-même qui m’adresse ces injonctions et ces reproches à mon égard. Je me suis approprié ces empêcheuses de tourner en rond, ces freins à ma motivation. Je m’en rends compte maintenant.
  • M : Oui, vous avez raison, souvent ces prophéties négatives et autoréalisatrices sont intégrées à notre propre discours intérieur. Elles sont aux mieux stériles, au pire, sources de désagréments, de renoncements ou de choix erronés. Seul, il est difficile d’en sortir car chacun en est imprégné jusqu’à plus soif. Mais c’est possible. Il est préférable toutefois de se faire aider pour cela.
    Interrogez-vous plutôt ce que vous aimez faire habituellement, spontanément, gratuitement. Remémorez-vous les aspects appréciés de vos activités antérieures : loisirs, lectures, rencontres, engagements. Qu’est-ce qui vous plaît là-dedans ? De jolis indices de motivation s’y cachent. Identifiez-les. Prenez- leur la main. Extirpez-les de vos cryptes, de vos catacombes. Elles n’ont rien à y faire. Faites-vous confiance au-delà de vos peurs, de vos habitudes.
    Et entre nous, sérieusement, n’hésitez pas à nous rencontrer. Vous aider à détecter vos propres motivations, mettre des mots dessus, c’est notre Paris-Brest, notre Almodovar, notre fraiche IPA partagée juste avant l’orage. C’est notre Zone of Interest, notre Dub Camp.
  • D : Holà, consultant. On se calme. Prends tes gélules.
    Toutefois, tu as raison, je commence à saisir ce que vous évoquez au fil de ces cinq rendez-vous épistolaires
    Cependant concrètement, en matière d’emploi, de perspectives professionnelles en Pays de Loire, qu’as-tu à nous présenter en lien avec la motivation ?

Si tu me suis, alors Ok, appelle-moi Frédéric BERNIER, fondateur et consultant en Bilan de compétences de DYNAM RH.  Suis-moi dans un prochain article. J’ai plein de choses à te raconter. Je t’emmène sur les traces de Mamoot.

 

[1] On pourrait remplacer le terme bureau, par cargo, radio, thalasso, boulot, château, hosto, dojo, hebdo, chapiteau, porno, resto, agglo, webradio… Qu’il se termine par le son o ou pas ; N’importe quel situation ou espace de travail qui est trop, à vos yeux.   C’est-à-dire, un endroit dans lequel votre motivation, n’est pas nourrie, ou pire, entravée, voire massacrée.

[2] Sous-entendu, « tirer le mauvais lot ». On est bien d’accord, ici on ne prononce pas le t de lot. Je ne voudrais pas me fâcher avec les Lotoises et les Lotois. De la même façon que précédemment, on pourrait remplacer le mot lot (sous-entendu, le mauvais lot) par barjo, zozo, pipo, alcoolo, zéro, mégalo, sot, zigoto, chameau, salaud…N’importe quel quidam que vous estimez amenuiser ou pire, détruire votre motivation au travail.

[3]Comme 10% des personnes en activité (avant la crise sanitaire) qui veulent changer d’emploi pour augmenter leur revenu, obtenir un emploi plus intéressant, plus stable, ou améliorer leurs conditions de travail. Cette désaffection au travail aurait dépassé le tiers des français depuis l’apparition de la crise sanitaire. Seuls 40 % des actifs occupés qui souhaitent trouver un autre emploi en recherchent un activement. Source Insee Dares.

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