Quelle est la signification du terme motivation ?
Motivation, du latin moveo, movere, movi, motum, possède la même racine que moteur, motrice, motif, émouvoir, moove. C’est ce qui me met en mouvement, dans la direction qui a ma préférence. C’est un peu l’équivalent de : motif, but, inspiration, finalité... Je pourrais ajouter intérêt, désir, souhait, aspiration, attentes, objectif, retour, gain, avantage, détermination… Pour terminer cette énumération, j’oserais detèr, whoa, whew !
Un petit jeu. Prononcez ce terme en articulant les quatre syllabes qui le composent. MO-TI-VA-TION.
Observez le mouvement de vos lèvres et de votre langue. Elles sont portées vers l’avant avec vigueur. Elles marquent la détermination.
Comparez avec les synonymes ou ceux qui possèdent la même racine dans notre liste précédente, tels que moteur, motif, mouvement. Ensuite, si vous le voulez bien, comparez avec des termes qui expriment l’inverse : frein, obstacles, retrait. La dynamique est totalement différente.
Dans son acception la plus large, la motivation, c’est tout à la fois :
– la direction que je veux prendre : eh gars, je veux un boulot qui ait du sens.
– l’objectif que je veux atteindre : je veux devenir calife à la place du calife.
– les moyens dont je vais bénéficier : pour convaincre les clients, rien de tel que de se garer avec une Audi A8
– le moteur que j’utilise : ici, tout de même, on bénéficie d’une bonne mutuelle et avec les enfants, ça compte, n’est-ce-pas.
– l’énergie dont je me sers (ou pas) : tu comprends ça toi ? jamais un merci, jamais il ne m’a demandé de mes nouvelles, même pas lorsque je suis rentrée après mon opération
– le résultat ou la récompense que j’obtiens : Yess ! on a remporté l’Appel d’Offre. On peut en être fiers. Entre nous ça se fête !
Tout cela est vaste et puissant. Ajoutons quel qu’autre exemple.
La motivation, c’est ce qui me pousse à agir, me met en mouvement, en route : – « j’ai plaisir à bosser avec elle, je suis motivée, je suis là ! »
C’est ce qui me donne une direction : « sentir que je protège la planète, voilà qui a du sens. Par contre travailler chez un équipementier automobile, c’est fini. »
A l’opposé, c’est aussi ce dont je ne veux plus : – « j’en ai marre de tout cela, allez on s’arrache »
C’est ce qui ferait déplacer des montagnes : – « chaque année, décrocher la coupe et leur montrer qui on est. Ça donne envie ».
Plus que l’énergie en elle-même ; c’est ce qui me procure de l’énergie : « Je préfère bosser avec des ingénieurs ; avec eux, c’est : « bonjour le matin, au revoir le soir ». Entre les deux on bosse. Ça me convient mieux qu’avec mes collègues en bas. Les chichis, les potins, c’est pas mon truc. »
Bref, vous avez compris, la motivation, c’est perso. C’est chacun son truc.
Si j’ai la même motivation que ma boss ou mes collègues, alors c’est tout bon. Ensemble, on déplace des montagnes, on atteint les objectifs on se comprend à demi-mot et on obtient le mode de reconnaissance qui va avec.
Ça me rapproche du bonheur.
Sauf que c’est rarement le cas. Il est bien rare de partager les mêmes goûts, les mêmes aspirations.
A vrai dire, cela est bien normal. Nous ne sommes pas des clones. Pourquoi aurions-nous les mêmes désirs, les mêmes centres d’intérêt ? Pourquoi serions-nous animés par les mêmes phénomènes, les mêmes ambiances, les mêmes organisations, les mêmes tâches, les mêmes missions ?
Devrions-nous partager les mêmes valeurs, les mêmes convictions ?
Allons-donc. Tout cela est d’un autre temps ou devrait l’être. Mais comment s’y retrouver dans cette multitude ? Comment faire des choix qui m’appartiennent ? Comment travailler avec des collègues dont je ne partage pas les goûts ?
Petite pause, avant d’y voir plus clair dans l’article suivant.
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